Saturday, April 09, 2005

PSE - Quelques Questions/Reponses

Merci beaucoup de vos questions postées et de votre interêt pour le site.

Q/a) est-ce que les licenciements peuvent quand même avoir lieu pour les collectifs qui ne concernent qu'une seule des deux sociétés?

R/a) La procédure de plan social est un tout, avec un ensemble de mesures qui se veulent cohérentes et liées à une même origine. L'opposition au Plan actuel est justement réalisée dans cet objectif car nous prétendons que des personnes licenciées chez Oracle, pourraient retrouver un reclassement chez Peoplesoft (version fusionnée), et vice versa. Or la conduite du processus actuel ne donne pas de visibilité croisée à chaque Comité d'Entreprise. Il est notamment indispensable que la commission de suivi soit multi-société, comme cela avait été envisagé dans l'accord de méthode, afin de se donner des chances de vraiment reclasser des salariés, susciter des ouvertures de postes, au lieu d'avancer tambour battant pour achever les licenciements le 26 Mai, avant même la fusion !
Il n'en demeure pas moins qu'une nouvelle procédure peut être initiée sur un périmêtre strictement Oracle.

Q/b) Ma compréhension est que la consultation à propos de la fusion est séparée de celle du plan social. Qu'en est-il de l'avis du CE à propos de la fusion? Sera-t-il rendu avant le 15 avril ou non?

R/b) L'interêt de tous est effectivement de réaliser la fusion dans les meilleurs délais. C'est effectivement l'objet de la consultation du CE au titre du livre 4, pour laquelle la direction attend un avis intermédiaire, 'avis d'étape', ne couvrant que l'aspect juridique de la fusion. Pour autant, il est absolument indispensable qu'une information loyale, écrite et exhaustive soit fournie par la direction sur cette fusion. C'est sur ce point que les choses semblent patiner, car malgré une bonne volonté affichée par la direction, les informations arrivent à la toute toute dernière minute.
Le CE jugera de manière souveraine, avec ses experts (qui font des heures sups encore a cette heure...) s'il a effectivement eu le temps d'etudier toutes les informations lui permettant de rendre un avis.

Q/c) Dans le cas où Oracle décide d'envoyer les lettres de licenciement comme prévu, qu'elle devrait être la démarche des salariés concernées: continuer à chercher un autre emploi ou attendre que la situation soit juridiquement réglée? Et dans ce cas, quelles seraient les possibles issues?

R/c) Le processus de licenciement ne peut se dérouler qu'après l'avis du CE et de l'inspection du travail. Il serait suicidaire à la direction de passer outre. Par contre, il est tout à fait possible qu'elle intente le cas échéant une action juridique pour exiger la remise de l'avis en considérant la position du CE comme totalement infondée et entravant délibérément la procédure. Pour le moment, c'est plutot le CE qui prend les devants en envisageant l'action en justice pour suspendre la consultation dans l'attente de la fusion.

PS. Cf également les commentaires ci-dessous (suivre "comment").

2 comments:

Anonymous said...

Merci des réponses. Je pense que les choses sont claires, à défaut d'être du goût de tout le monde (but difficilement atteignable).
Si ma mémoire est bonne, c'est la première fois que les salariés Oracle ont des informations "presque en temps réel" à propos des consultations au CE. Merci de cet effort.

CFDT Oracle said...

Les blogs sont effectivement un merveilleux outil de communication sans contrainte technique, autorisant vraiment une communication "One-Click".

Gageons que les Blogs syndicaux sauront prendre une place de choix pour porter leur message au dela des capacités offertes par le code du travail, qui ne connait que le Papier et le crayon, tout comme notre direction quand il s'agit de syndicalistes, ou elle voit rouge.

Pour autant, le Blog ne regle pas tout puisqu'il impose une stricte auto-censure du contenu, pour ne pas discuter de chiffres, de strategie commerciale. Sur ces points un retour sur intranet serait le bienvenu.

Nota - Audience de jugement prévue le 15 Juin a la cour de Versailles sur la communication syndicale... Affaire à suivre...